Le CN investit 7,4 G$ dans la sécurité et la résilience de son réseau

Les hivers peuvent être rudes au Canada et les effets de mère Nature n’épargnent pas le transport ferroviaire qui doit maintenir des opérations d’exploitations efficaces en dépit des conditions météorologiques difficiles. La neige et les froids extrêmes sont deux facteurs majeurs à considérer au niveau opérationnel pour les compagnies ferroviaires qui veulent éviter des délais opérationnels qui peuvent nuire à la chaine d’approvisionnement.

Afin de consolider la fiabilité de son offre de service et par souci d’optimisation de ses opérations, le Canadien National (CN) a effectué des investissements record de 7,4 G$ au cours des deux dernières années. L’objectif : améliorer la sécurité sur ses voies et affronter les rigueurs du climat qui peuvent perturber la fluidité de son réseau. Les investissements du CN lui permettent non seulement de mieux s’équiper pour braver nos hivers canadiens, mais également de se préparer pour répondre à une hausse de la demande en prévision de la reprise économique et d’un retour à la normale des activités commerciales.

Voici quelques-unes des solutions dans lesquelles le CN a investi et qui sont détaillées dans son plan d’exploitation hivernale 2020-2021.

L’acquisition de nouvelles locomotives

Le CN a fait l’acquisition de 260 locomotives neuves qui viennent s’ajouter à sa flotte préparée pour l’hiver. Ces nouvelles locomotives fonctionnent au courant alternatif plutôt qu’au courant continu, ce qui améliore la traction et évite le patinage des roues causées par la glace et la neige. Ces locomotives peuvent maintenir une puissance supérieure en désactivant les roues qui détectent le patinage et en rééquilibrant la puissance entre les moteurs de traction restants, le tout très facilement.

Des wagons-compresseurs pour un système de freinage plus fiable.

Placés de manière stratégique tout au long du train, ces wagons couverts, munis de grands compresseurs, favorisent la circulation uniforme de l’air dans les conduites de frein pour ainsi prodiguer un système de freinage plus sûr, ce qui permet d’allonger la longueur des trains et par le fait même de transporter un plus grand volume de marchandise au court d’un même voyage, et ce, sans compromettre les normes de sécurité.

Pour les trains non intermodaux, la longueur de train permise peut être augmentée de 1 500 pi par source d’air additionnelle, jusqu’à une longueur maximale de 12 000 pi. Cinq sources d’air au maximum peuvent être utilisées par train. Les trains intermodaux, eux, peuvent être augmentés de 2000 pi par source additionnelle d’air, pour un maximum de cinq également.

Considérant le net avantage que procure ce type de wagon spécialisé quant à la quantité bonifiée de marchandise transportable, le CN s’est procuré 41 nouveaux wagons-compresseurs pour un total de 101 déployés sur l’entièreté de son réseau.

Toutefois, dès que la température extérieure descend sous les -25 degrés Celsius, la politique de sécurité du CN en matière de longueur des trains en conditions de températures froides s’applique. Ainsi, quatre (4) différents niveaux de température (variant entre -25 et -40) ont été établis par le CN pour déterminer la longueur maximale d’un train en fonction du degré de température extérieure. La longueur des trains peut diminuer considérablement lors de grand froid. Par souci de sécurité, à une température de -40, les activités ferroviaires se déroulent uniquement de jour pour assurer une meilleure sécurité opérationnelle. Fort heureusement, ces vagues de grands froids ne surviennent que sporadiquement, même si elles impactent parfois sur les délais d’acheminement des marchandises.

Surveiller les avalanches

Le CN peut compter sur 84 détecteurs afin de repérer les débris ou la neige abondante qui peuvent obstruer les voies ferrées de son réseau. Un contrôle actif et le déclenchement préventif d’avalanches permettent de limiter les délais causés par la fermeture temporaire de certaines voies congestionnées par des opérations de maintenances d’urgence. Prévenir plutôt que de réagir, tend également à améliorer la fiabilité du réseau.

Voies d’évitement

L’ajout et le prolongement de voies d’évitement font également partie du plan du CN. Le développement de ces voies permet aux trains de se croiser et même de se dépasser sans pour autant ralentir la fluidité du réseau en cas de problèmes mécaniques liés aux vagues de grands froids, ce qui favorise le respect des horaires et l’optimisation du temps de transport.

L’inspection automatisée de la voie ferrée

Le CN a acquis 10 wagons d’inspection automatisée afin de détecter d’éventuels travaux de maintenance sur ses voies ferrées. Munis de capteurs et équipés de la plus récente technologie guidée par l’intelligence artificielle ces wagons circulent à vitesse régulière tout en émettant des rapports au personnel responsable de l’ingénierie. Parmi les données recueillies lors du passage du train, l’écartement, la géométrie et l’alignement des voies sont calculés afin de repérer les défauts avant qu’ils ne deviennent un problème. Comme le temps d’occupation des voies est désormais consacré principalement au transport plutôt qu’aux procédures d’inspections de ses installations, le CN gagne en efficacité tout en accroissant la capacité de son réseau.

Des portails d’inspection automatisée

L’établissement de sept (7) portails d’inspection automatisée permet l’inspection d’un train à vitesse normale, au lieu d’une inspection au défilé en quittant le triage. Cette initiative réduit les retards dans les départs de train et améliore considérablement la capacité des triages.

Profiter de la baisse d’achalandage pour réaliser des travaux de maintenance

Malgré les effets néfastes de la pandémie, le CN n’est pas demeuré inactif. Il a profité de la baisse importante de la demande pour augmenter le nombre et la durée des travaux dans certains secteurs de son réseau afin de revitaliser ses installations pour gagner en efficacité lors de la reprise économique globale.

En plus des solutions énumérées ci-haut, le plan hivernal du CN comporte bien d’autres avantages concurrentiels. En investissant dans l’amélioration et dans la performance de son réseau, le CN démontre un réel désir de répondre adéquatement aux besoins de sa clientèle soucieuse des délais de livraison et du respect des échéanciers, peu importe les impondérables qui peuvent survenir en cours de route.

Même si le train n’est pas le moyen de transport le plus rapide, il n’en demeure pas moins l’un des plus fiables pour l’industrie du fret en Amérique du Nord. Partie intégrante du transport intermodal, l’utilisation du chemin de fer est également une solution intéressante pour le mouvement de marchandises volumineuses en provenance ou à destination de l’internationale, puisqu’il permet une transition efficiente vers les grands ports et les aéroports.

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