L’Association internationale du transport aérien implore le gouvernement fédéral à rouvrir ses frontières


Par Geneviève Cournoyer-Scalise 22 septembre 2020

Alors que le spectre d’une deuxième vague de COVID-19 plane toujours au Canada, l’Association internationale du transport aérien (IATA) demande au gouvernement canadien d’ouvrir ses frontières.

L’IATA, dont le siège social est situé à Montréal, croit que des alternatives devraient être envisagées pour minimiser l’impact de la crise sur l’économie. La mise en place de nouvelles mesures pourrait ainsi mener à l’abolition de la quarantaine obligatoire pour les voyageurs entrant au Canada.

Selon les prévisions annoncées par l’IATA, les revenus des compagnies aériennes canadiennes chuteront de 70 % cette année, ce qui mettrait en péril plus de 410 500 emplois et 39 milliards de PIB en tenant compte des répercussions indirectes sur l’ensemble de l’industrie du tourisme. 1

Supportées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), les compagnies Air Canada et West Jet ont déjà adopté des projets pilotes qui permettent de tester de manière volontaire leurs passagers dans les aéroports de Toronto et Vancouver.

Même si les frontières se sont ouvertes progressivement un peu partout dans le monde, le Canada tarde à faire de même. Afin que les compromis et les efforts déployés par les Canadiens au cours des derniers mois soient vains et qu’une nouvelle vague d’éclosion ne survienne, le gouvernement fédéral conseille toujours à tous les Canadiens d’éviter les voyages non essentiels à l’extérieur du pays et d’éviter tout voyage à bord de navires de croisière à l’extérieur du Canada, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Si les mesures aux frontières venaient à être levées dans les semaines à venir, est-ce que les Canadiens seraient prêts à voyager compte tenu du contexte de pandémie mondiale ? Interrogés par la firme de sondage Léger et par l’Association d’études canadiennes, 72 % des Canadiens disent qu’ils ne sont pas à l’aise de monter dans un avion depuis que plusieurs compagnies aériennes ont décidé d’assouplir leurs propres exigences en matière de distanciation physique à bord de leurs appareils. De plus, environ un Canadien sur quatre ne se sentirait pas à l’aise de voyager tant aux États-Unis qu’à l’étranger avant qu’un vaccin contre la COVID-19 ne soit trouvé. 2

Malgré les offres alléchantes qui abondent afin de mousser l’engouement pour le voyage, les compagnies d’assurances restent encore frileuses à l’idée d’offrir une assurance voyage à leurs clients. Toutefois, WestJet a annoncé récemment qu’elle offrira gratuitement une assurance COVID-19 à tous ses clients qui effectuent une réservation à compter du 18 septembre 2020 pour les destinations suivantes : Mexique, Caraïbes, Europe, incluant le Royaume-Uni.

Si l’on observe une reprise graduelle des voyages non essentiels, cela affectera probablement la demande pour le transport de fret, plus particulièrement par une hausse de la demande pour le transport d’effets personnels. Si les lignes aériennes canadiennes parviennent à une meilleure santé financière, il est fort à parier que ce sera au bénéfice de l’industrie tout entière.

Et vous, êtes-vous enthousiaste à l’idée de votre prochain voyage ou êtes-vous plutôt en faveur du maintien des restrictions à nos frontières ?

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